Pour les jeunes libéraux, la première analyse du programme gouvernemental est mitigée : d’un côté, des avancées indéniables, de l’autre, des insuffisances regrettables.
La répartition des portefeuilles révèle qu’il s’est bien sûr agi de satisfaire les ambitions personnelles des élus et des partis plutôt que d’organiser les ressorts de manière logique et cohérente.
Ainsi par exemple est-il surprenant que Monsieur Biltgen hérite de la justice de Monsieur Frieden, alors qu’il n’était déjà pas parvenu à imposer les réformes structurelles nécessaires dans le domaine de l’emploi. Il faut en plus craindre que les seules réformes dans le domaine de la justice tendront vers davantage de répression.
Par ailleurs, les jeunes libéraux auraient préféré que les ressorts des études supérieures et de l’éducation tombent sous l’autorité du même ministre, ce qui aurait présenté l’avantage d’agir de manière cohérente et, possiblement, de faire réaliser à Madame Delvaux, toujours ministre de l’éducation nationale, les torts et travers d’une politique dogmatique frisant les quotas de réussite pour ensuite délaisser les futurs étudiants.
Aussi, les jeunes libéraux félicitent Madame Hetto pour son entrée au gouvernement – surtout qu’il était urgent que Monsieur Boden, dinosaure politique, le quitte. Or, étant donné son attitude relativement progressiste face à l’enseignement religieux, l’on aurait préféré qu’elle reçoive également la responsabilité pour la politique des cultes. Puisque le maintien d’un ministère pour l’égalité des chances ne paraît pas opportun et les jeunes libéraux auraient souhaité qu’il soit remplacé par un médiateur qui puisse s’occuper des problèmes réels qui se posent, notamment en matière d’inégalité de rémunération.
Finalement, l’on peut s’étonner du mince portefeuille du premier ministre, ressemblant drôlement à une carte blanche pour se consacrer exclusivement à la politique européenne. Cependant, Monsieur Juncker ne devrait pas oublier qu’il a, en tant que premier ministre, également des responsabilités nationales, qu’il faudra assumer…ou se retirer.
De toute évidence, il faut féliciter le gouvernement d’avoir finalement prévu le mariage homosexuel, après tant d’années d’activisme de la part de la société civile et des partis du centre-gauche. Or, ici encore, le gouvernement ne va pas jusqu’au bout. En effet, ce qui est vendu à l’opinion publique comme un droit d’adoption « indirect » pour les couples homosexuels n’est rien d’autre qu’une réforme de la législation permettant, suite à une condamnation par la Cour européenne des droits de l’homme, aux célibataires d’adopter. Pour les couples homosexuels, même mariés, cela signifie que les deux ne sauraient être simultanément les parents légaux de l’enfant, ce qui est déplorable et présente des problèmes par rapport à l’autorité parentale, notamment en cas d’absence du parent légal.
Concernant le droit de vote des étrangers, les mesures pour une meilleure intégration politique se conforment partiellement aux vœux de la plateforme « refresh democracy », mais les jeunes libéraux insistent qu’il reste à accorder aux citoyens étrangers le droit de vote pour les élections législatives, réforme cruciale pour établir une véritable démocratie pluraliste.

Ainsi, malgré l’éclat avec lequel certaines novations ont été présentées (et accueillies), le programme de coalition est dépourvu de toute originalité et manque de dessiner un projet d’avenir. Les prétendues avancées sont des compromis maladroits arrachés au compte-gouttes, destinés à la fois à éviter que le LSAP perde la face et à sauver la façade de modernité soignée depuis quelques années par le CSV, sans toutefois aller jusqu’au bout, ce qui trahit un flagrant manque de conviction. Finalement, les propositions sont si vagues et éparpillées qu’il faudra attendre des projets plus concrets pour pouvoir en juger en connaissance de cause. Au fond, faire taire l’opposition par des promesses qui, quoique grandiloquentes, sonnent faux, n’aurait-ce été là le vrai but de l’exercice ?

Pour les jeunes libéraux, la première analyse du programme gouvernemental est mitigée : d’un côté, des avancées indéniables, de l’autre, des insuffisances regrettables.

La répartition des portefeuilles révèle qu’il s’est bien sûr agi de satisfaire les ambitions personnelles des élus et des partis plutôt que d’organiser les ressorts de manière logique et cohérente.
Ainsi par exemple est-il surprenant que Monsieur Biltgen hérite de la justice de Monsieur Frieden, alors qu’il n’était déjà pas parvenu à imposer les réformes structurelles nécessaires dans le domaine de l’emploi. Il faut en plus craindre que les seules réformes dans le domaine de la justice tendront vers davantage de répression.
Par ailleurs, les jeunes libéraux auraient préféré que les ressorts des études supérieures et de l’éducation tombent sous l’autorité du même ministre, ce qui aurait présenté l’avantage d’agir de manière cohérente et, possiblement, de faire réaliser à Madame Delvaux, toujours ministre de l’éducation nationale, les torts et travers d’une politique dogmatique frisant les quotas de réussite pour ensuite délaisser les futurs étudiants.
Aussi, les jeunes libéraux félicitent Madame Hetto pour son entrée au gouvernement – surtout qu’il était urgent que Monsieur Boden, dinosaure politique, le quitte. Or, étant donné son attitude relativement progressiste face à l’enseignement religieux, l’on aurait préféré qu’elle reçoive également la responsabilité pour la politique des cultes. Puisque le maintien d’un ministère pour l’égalité des chances ne paraît pas opportun et les jeunes libéraux auraient souhaité qu’il soit remplacé par un médiateur qui puisse s’occuper des problèmes réels qui se posent, notamment en matière d’inégalité de rémunération.
Finalement, l’on peut s’étonner du mince portefeuille du premier ministre, ressemblant drôlement à une carte blanche pour se consacrer exclusivement à la politique européenne. Cependant, Monsieur Juncker ne devrait pas oublier qu’il a, en tant que premier ministre, également des responsabilités nationales, qu’il faudra assumer…ou se retirer.
De toute évidence, il faut féliciter le gouvernement d’avoir finalement prévu le mariage homosexuel, après tant d’années d’activisme de la part de la société civile et des partis du centre-gauche. Or, ici encore, le gouvernement ne va pas jusqu’au bout. En effet, ce qui est vendu à l’opinion publique comme un droit d’adoption « indirect » pour les couples homosexuels n’est rien d’autre qu’une réforme de la législation permettant, suite à une condamnation par la Cour européenne des droits de l’homme, aux célibataires d’adopter. Pour les couples homosexuels, même mariés, cela signifie que les deux ne sauraient être simultanément les parents légaux de l’enfant, ce qui est déplorable et présente des problèmes par rapport à l’autorité parentale, notamment en cas d’absence du parent légal.
Concernant le droit de vote des étrangers, les mesures pour une meilleure intégration politique se conforment partiellement aux vœux de la plateforme « refresh democracy », mais les jeunes libéraux insistent qu’il reste à accorder aux citoyens étrangers le droit de vote pour les élections législatives, réforme cruciale pour établir une véritable démocratie pluraliste.

Ainsi, malgré l’éclat avec lequel certaines novations ont été présentées (et accueillies), le programme de coalition est dépourvu de toute originalité et manque de dessiner un projet d’avenir. Les prétendues avancées sont des compromis maladroits arrachés au compte-gouttes, destinés à la fois à éviter que le LSAP perde la face et à sauver la façade de modernité soignée depuis quelques années par le CSV, sans toutefois aller jusqu’au bout, ce qui trahit un flagrant manque de conviction. Finalement, les propositions sont si vagues et éparpillées qu’il faudra attendre des projets plus concrets pour pouvoir en juger en connaissance de cause. Au fond, faire taire l’opposition par des promesses qui, quoique grandiloquentes, sonnent faux, n’aurait-ce été là le vrai but de l’exercice ?

Avancées et insufficances du puzzle gouvernemental