Le projet de loi 6103 déposé par le ministre Biltgen relève du même état d’esprit. En effet, il ne s’agit nullement d’une dépénalisation, mais seulement d’une extension de l’IVG pour raisons médicales aux cas de détresse sociale.

Contrairement à ce qu’affirme encore l’Eglise, la législation n’a pas à prendre en compte le point de vue catholique. Le législateur n’a, en vertu de l’article 50 de la Constitution, pas pour mission d’assurer la pérennité de prétentions spirituelles, mais d’opérer une régulation sociale dans l’intérêt général. Dans une optique libérale, la politique devrait laisser une large autonomie aux citoyens et ne s’immiscer que pour éviter des empiètements sur la liberté d’autrui, comme cela a d’ailleurs été reconnu dès la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

Ainsi, les jeunes libéraux se prononcent clairement en faveur d’une dépénalisation de l’IVG et de la liberté de la femme de disposer de son corps. La JDL encourage donc toujours la proposition de loi présentée par Mme Lydie Err,  permettant une IVG légale dans les 12 premières semaines de la grossesse. Au vu des diverses prises de position, elle est convaincue qu’une majorité pourrait s’accorder sur ce texte. Aux partis et à leurs députés d’enfin agir en conséquence.

Le bureau exécutif.